samedi 14 avril 2012

SOS du 27 mars

Photo : Théo


AU LYCÉE MARGUERITE DE VALOIS
Depuis l’annonce de la dotation horaire pour la rentrée 2012 (diminution de 130 h),
- à deux reprises (13 février et 14 mars), le Conseil d’Administration s’est prononcé majoritairement contre cette dotation ;
- à partir du 20 février, dans tous les conseils de classe du 2ème trimestre un texte de protestation a été lu et continue à être lu ; près d’une centaine d’enseignants l’ont signé et il a été adressé directement à Mme le Recteur le 16 mars.
- grâce à des soirées d’occupation (les 15 et 19 mars) mobilisant à chaque fois plus d’une quarantaine d’enseignants, non syndiqués et syndiqués, ainsi que grâce à plusieurs actions festives et revendicatrices, nous avons reçu le soutien appuyé des 2 fédérations de parents d’élèves et de plusieurs élus et nous avons obtenu un certain écho dans les médias locaux.
Or, à ce jour, la dotation horaire n’a pas changé et le rectorat reste sourd à notre demande d’une dotation horaire digne de ce nom.

À qui fera-ton croire que …

- la gestion purement comptable de l’éducation de nos élèves,
- la suppression de classes, d’options, d’heures en classes dédoublées,
- le nombre toujours plus important d’élèves en classe (35, 36, 37 bientôt 40 ?!),
- l’impossibilité pour les enseignants de pouvoir suivre et accompagner réellement les élèves en difficulté,
- l’impossibilité pour ceux qui échoueraient au bac dans certaines séries de redoubler dans leur établissement d’origine,
- la baisse continuelle et les absurdités du recrutement actuel des professeurs (sans préparation suffisante ou bien via « pôle emploi »),
- les changements de programmes incessants, contradictoires et contre la volonté de la majorité des enseignants,
- la multiplication des services d’enseignants sur plusieurs établissements, etc.

représentent bien la seule et la meilleure manière
de faire vivre et refonder le service public d’éducation ?

Pour manifester notre désaccord avec les choix imposés par le rectorat
pour la rentrée 2012,
les enseignants du lycée Marguerite de Valois,
réunis en assemblée générale le vendredi 23 mars à 13h, ont décidé
  • de demander audience à Mme le Recteur ;
  • d’appeler à la grève le 27 mars en accord avec les syndicats et en même temps que d’autres écoles et collèges en lutte pour les mêmes raisons ;
  • d’appeler à un rassemblement devant Marguerite le 27 mars à 10 h ;
  • de se joindre au rassemblement du 27 mars prévu par l’intersyndicale devant la Préfecture à 16 h.
..... D'autres actions surprises sont envisagées.


Il est encore possible d’agir, mais il y a URGENCE !

Photo : Théo



Journée du 27 mars 2012
COMMUNIQUE DE PRESSE
de l'Assemblée générale des enseignants du lycée Marguerite de Valois réunie le 26 mars

« Nul n'est plus ignorant que celui qui croit savoir »
Marguerite de Valois, Heptameron

Depuis plus d'un mois, nous nous mobilisons contre une dotation horaire que nous avons été près d'une centaine à estimer calamiteuse et indigne d'une rentrée dans le service public d'éducation. Nous lisons solennellement, depuis le 20 février, en chaque début de conseil de classe du 2ème trimestre, un texte de protestation en ce sens. Nous avons reçu pour cela le soutien appuyé des deux fédérations de parents d'élèves. En même temps, les Conseils d'administration des 13 février et 14 mars ont rejeté cette dotation à deux reprises et à une très large majorité. Nous avons écrit à Mme le Recteur pour lui faire part de notre mécontentement et de nos inquiétudes. Sans entraver pour le moment le déroulement quotidien des cours et des activités scolaires, nous avons été une cinquantaine (non syndiqués et syndiqués au SGEN, au SNALC, au SNES et à l'UNSA) à mener diverses actions d'information et de revendication, dans la solidarité et la convivialité : deux soirées d'occupation et de discussion avec des parents et d'autres collègues d'autres établissements (les 15 et 19 mars), une parodie de classe surchargée devant l'Hôtel de ville le 20 mars, des cours en plein air le 23 mars ...
Or, à ce jour, la dotation horaire n'a pas changé ; le rectorat est resté sourd à nos protestations. Aujourd'hui beaucoup d'entre nous ont choisi de faire grève et en tout cas nous sommes encore très nombreux à vouloir continuer une mobilisation collective et solidaire. Nous avons appelé à un rassemblement à 10 h devant le lycée, conscients que les problèmes qui sont les nôtres ne sont pas différents de ceux des écoles primaires, des collèges et des autres lycées en butte à une logique comptable aveugle. Pouvons-nous vraiment croire que nous allons faire vivre et refonder le service public d'éducation dans de telles conditions ? Entre zones rurales et zones d'éducation prioritaires, notre département doit-il être sacrifié à l'autel de l'austérité ? Dans la cité scolaire de Marguerite, tout près des quartiers à partir desquels le sociologue D. Lapeyronnie a écrit Ghetto urbain en 2008, nous ne voulons pas le croire.
Alors que bientôt seront fêtés ici les 50 ans de notre établissement (appelé parfois le paquebot), nous avons décidé, de manière collégiale, de lancer un SOS collectif et d'encadrer de manière sécurisée une opération menée par des professeurs et grimpeurs confirmés.

Photo : Théo

Photo : Théo

Voir aussi : La Charente Libre
                  Sud ouest

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