- AU LYCÉE MARGUERITE DE VALOISDepuis l’annonce de la dotation horaire pour la rentrée 2012 (diminution de 130 h),- à deux reprises (13 février et 14 mars), le Conseil d’Administration s’est prononcé majoritairement contre cette dotation ;- à partir du 20 février, dans tous les conseils de classe du 2ème trimestre un texte de protestation a été lu et continue à être lu ; près d’une centaine d’enseignants l’ont signé et il a été adressé directement à Mme le Recteur le 16 mars.- grâce à des soirées d’occupation (les 15 et 19 mars) mobilisant à chaque fois plus d’une quarantaine d’enseignants, non syndiqués et syndiqués, ainsi que grâce à plusieurs actions festives et revendicatrices, nous avons reçu le soutien appuyé des 2 fédérations de parents d’élèves et de plusieurs élus et nous avons obtenu un certain écho dans les médias locaux.Or, à ce jour, la dotation horaire n’a pas changé et le rectorat reste sourd à notre demande d’une dotation horaire digne de ce nom.
À
qui fera-ton croire que …
- la gestion
purement comptable de l’éducation de nos élèves,
- la
suppression de classes, d’options, d’heures en classes
dédoublées,
- le nombre
toujours plus important d’élèves en classe (35, 36, 37 bientôt
40 ?!),
-
l’impossibilité pour les enseignants de pouvoir suivre et
accompagner réellement les élèves en difficulté,
-
l’impossibilité pour ceux qui échoueraient au bac dans certaines
séries de redoubler dans leur établissement d’origine,
- la baisse
continuelle et les absurdités du recrutement actuel des professeurs
(sans préparation suffisante ou bien via « pôle emploi »),
- les
changements de programmes incessants, contradictoires et contre la
volonté de la majorité des enseignants,
- la
multiplication des services d’enseignants sur plusieurs
établissements, etc.
représentent
bien la seule et la meilleure manière
de
faire vivre et refonder le service public d’éducation ?
Pour
manifester notre désaccord avec les choix imposés par le
rectorat
pour la
rentrée 2012,
les
enseignants du lycée Marguerite de Valois,
réunis
en assemblée générale le vendredi 23 mars à 13h, ont décidé
|
….....
D'autres actions surprises sont envisagées.
Il
est encore possible d’agir,
mais il
y a URGENCE !
COMMUNIQUE
DE PRESSE
de
l'Assemblée générale des enseignants du lycée Marguerite de
Valois réunie le 26 mars
« Nul
n'est plus ignorant que celui qui croit savoir »
Marguerite
de Valois, Heptameron
Depuis
plus d'un mois, nous nous mobilisons contre une dotation horaire que
nous avons été près d'une centaine à estimer calamiteuse et
indigne d'une rentrée dans le service public d'éducation. Nous
lisons solennellement, depuis le 20 février, en chaque début de
conseil de classe du 2ème trimestre, un texte de protestation en ce
sens. Nous avons reçu pour cela le soutien appuyé des deux
fédérations de parents d'élèves. En même temps, les Conseils
d'administration des 13 février et 14 mars ont rejeté cette
dotation à deux reprises et à une très large majorité. Nous avons
écrit à Mme le Recteur pour lui faire part de notre mécontentement
et de nos inquiétudes. Sans entraver pour le moment le déroulement
quotidien des cours et des activités scolaires, nous avons été une
cinquantaine (non syndiqués et syndiqués au SGEN, au SNALC, au SNES
et à l'UNSA) à mener diverses actions d'information et de
revendication, dans la solidarité et la convivialité : deux soirées
d'occupation et de discussion avec des parents et d'autres collègues
d'autres établissements (les 15 et 19 mars), une parodie de classe
surchargée devant l'Hôtel de ville le 20 mars, des cours en plein
air le 23 mars ...
Or,
à ce jour, la dotation horaire n'a pas changé ; le rectorat est
resté sourd à nos protestations. Aujourd'hui beaucoup d'entre nous
ont choisi de faire grève et en tout cas nous sommes encore très
nombreux à vouloir continuer une mobilisation collective et
solidaire. Nous avons appelé à un rassemblement à 10 h devant le
lycée, conscients que les problèmes qui sont les nôtres ne sont
pas différents de ceux des écoles primaires, des collèges et des
autres lycées en butte à une logique comptable aveugle.
Pouvons-nous vraiment croire que nous allons faire vivre et refonder
le service public d'éducation dans de telles conditions ? Entre
zones rurales et zones d'éducation prioritaires, notre département
doit-il être sacrifié à l'autel de l'austérité ? Dans la cité
scolaire de Marguerite, tout près des quartiers à partir desquels
le sociologue D. Lapeyronnie a écrit Ghetto
urbain
en 2008, nous ne voulons pas le croire.
Alors
que bientôt seront fêtés ici les 50 ans de notre établissement
(appelé parfois le paquebot), nous avons décidé, de manière
collégiale, de lancer un SOS collectif et d'encadrer de manière
sécurisée une opération menée par des professeurs et grimpeurs
confirmés.
Photo : Théo
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